Mardi 18 janvier 2022 - 20h
Théâtre Gérard Philipe - Orléans La Source
Texte et mise en scène de Guillaume DOUCET
avec Philippe BODET,
Cécile HERAUT,
Bérangère NOTTA,
Chloé VIVARES.
Durée : 1h30 environ
accueil et placement numéroté dans le respect des règles sanitaires
En 1612 en Italie, le célèbre peintre Agostino Tassi est accusé du viol de la jeune artiste Artemisia Gentileschi (1593 – 1652) à qui il enseignait la perspective. Déjà repérée par son père
Orazio, peintre célèbre, c'est en tant que femme, qu'elle n'avait pas été admise à l'Académie de Saint-Luc de Rome qui assurait un enseignement artistique exclusivement masculin.
Quatre siècles plus tard, cette pièce remet en scène le procès trépidant qui a agité pendant neuf mois la Rome de la Renaissance. Elle convoque l'œuvre puissante et viscérale d'Artémisia
Gentileschi peinte en réaction, notamment "Judith décapitant Holopherne" et "Suzanne et les vieillards" révèlant des enjeux qui résonnent singulièrement avec notre actualité et les suites du
mouvement #metoo.
Après ce procès dont elle sortira victorieuse, Artemisia va devenir une des plus importantes peintres de sa génération, peignant dans les plus grandes cours d'Europe. Elle va plus tard se séparer
de son mari, avoir plusieurs amants, et élever seule ses deux filles. Son autonomie et sa liberté sexuelle vont être exceptionnelles pour l'époque. Sa peinture ne cessera d'être nourrie de la
colère liée aux violences et à l'humiliation qu'elle a subies.
L'histoire va ensuite l'oublier, ne retenant principalement de cette période que le Caravage auquel son style la rattache. Elle va se trouver réhabilitée, et son histoire enfin racontée par
des chercheuses féministes américaines dans les années 1970.
Les transcriptions du procès sont parvenues jusqu'à nous. Elles comportent des trous, des pages manquantes et c'est l'auteur qui les a complétés.
La découverte d'une des rares femmes-peintres de la Renaissance et de son combat féministe avant l'heure!